Voyage de noces: l’Inde du Nord en images
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L’inde est un pays qui ne peut pas laisser indifférent. On est tantôt émerveillé, tantôt choqué. Ce voyage laisse forcément son empreinte.
L’Inde est un grand paradoxe. Il y a des endroits où tout nous agresse: les sons (de klaxons principalement), les odeurs (on passe de l’odeur de la rose et du bois de santal à une rue pleine de déchets et de bouses de vache), la cuisine délicieuse mais bien souvent beaucoup trop épicée, la proximité (dans les marées humaines, de pousse-pousse et véhicules deux roues). Tout se bouscule. On a souvent eu peur en voiture, mais se déplacer à pied dans les grandes villes est encore plus effrayant! Et en poussant une porte, ou au détour d’un temple jaïn ou d’une oasis dans le désert, on trouve de véritables havres de paix, où on ne s’est jamais sentis aussi sereins, avec des paysages et des monuments époustouflants, des gens accueillants au visage radieux et inspirant un profond respect. Les merveilles du monde y côtoient les déchets de l’humanité.
Comme le disais si bien notre guide, Mahipal, « Rien n’est impossible, c’est l’Inde! »
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J’avais bien sûr pensé au début faire un album scrappé pour immortaliser ce superbe voyage. Mais pour être sûre qu’il vieillisse correctement, j’ai opté pour un album imprimé (chez mon album photo). Rien ne m’empêchait de monter les pages à ma manière et de rajouter des éléments de digital scrap pour avoir un album photo très personnalisé.
J’avais déjà réalisé une couverture en papier donc je l’ai simplement scannée pour qu’elle soit au bon format et plus solide.
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L’inde du Nord en 11 jours
L’inde du nord en 11 jours seulement, c’est un sacré challenge! Nous avons fait beaucoup, beaucoup de route en voiture, en train, en avion, pour parcourir 3 États indiens: le Rajasthan, le Madya pradesh et l’Uthar pradesh.
J’ai inséré dans mon album un superbe croquis du Globecroqueur, qui correspondait tout à fait à notre itinéraire. Je vous invite d’ailleurs à commander ses carnets de route, ils sont magnifiques!
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Le rajasthan
« Dans les livres d’images, le pays des rajputs est une peinture sur soie: Jaipur la Rose, Udaipur la Blanche, Jodhpur la Bleue, Jaisalmer la Jaune. Dans la réalité, le Rajasthan, « pays des rajahs », c’est-à-dire des seigneurs, ou des rois, est une terre rocailleuse et souvent nue, qui meurt dans le désert du Thar à l’ouest, et qui offre de place en place des forteresses gigantesques et des palais somptueux, comme si les hommes avaient voulu se venger de la rudesse naturelle des alentours. » (Jean-Claude Carrière, Dictionnaire amoureux de l’Inde)
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Mandawa
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Bikaner
Le Rajasthan est l’Etat des palais magnifiques des Mille et unes nuits. Chaque ville recèle des trésors pour les yeux, alliant habilement les lignes droites de l’architecture hindoue et les courbes somptueuses de l’architecture musulmane.
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Jaisalmer
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Campement dans le désert du Thar
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Jodhpur, la bleue
Jodhpur tient son surnom de « ville bleue » des maisons de la vieille ville, qui sont peintes de cette couleur. C’est le quartier des brâhmanes, la caste des religieux, des savants. Le bleu est traditionnellement la couleur des maisons des membres de cette caste, et offre l’avantage de repousser les moustiques.
Lors de notre visite à Jodhpur, nous avons eu la chance de tomber dans un festival de musique indienne, avec des traditions de toutes le régions.
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Ranakpur
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Jojawar
Udaipur, la blanche
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Jaipur, la rose
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Le Madhya pradesh
Orchhâ
Le Jahangir Mahal fut construit pour recevoir l’empereur le temps d’une seule nuit. Le palais n’a pas très bien vieilli et est loin d’être le plus beau que nous ayons vu, mais la vue depuis ses tours était simplement magnifique!
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Les temples érotiques de Khajurâho
Sur les 85 temples érigés à Khajurâho, il n’en subsiste que 22. Ces temples hindous et jaïns sont connus pour leurs scènes érotiques très explicites, mais elles ne représentent en fait qu’une partie très infime de leurs ornements. En effet, les innombrables sculptures représentent tous les aspects de la vie.
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L’Uttar pradesh
L’Uttar pradesh, ou « Province du Nord », se situe au nord-est du pays. C’est dans cet Etat que ce situe le magnifique Taj Mahal.
Agra
A elle seule, Agra regroupe 3 monuments inscrits au patrimoine mondial, dont le magnifique Taj Mahal, élu 7ème merveille du monde par les internautes en 2007.
Fatehpur-Sikri est un temple qui mélange habilement les traditions hindoues, perses et indo-musulmanes. On y retrouve même à certains endroit l’étoile de David, mais qui semble également être un symbole hindou.
Le Taj mahal est un mausolée de marbre blanc construit par l’empereur moghol Shâh Jahân en mémoire de son épouse favorite, Mumtaz Mahal, morte en donnant naissance à leur quatorzième enfant.
Le Fort rouge d’Agra offre un point de vue unique sur le Taj Mahal. Durant les huit dernières années de sa vie, Shâh Jahân fut emprisonné par son fils Aurangzeb dans une partie du Fort rouge ayant une vue directe sur le Taj. A sa mort, il fut inhumé auprès d’elle dans le mausolée.
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Varanasi (Benares)
Varanasi, ou Benares, fait partie des sept villes sacrées de l’hindouisme.
Elle est surtout célèbre pour ses ghats, ces grands escaliers qui bordent le Gange et permettent aux hindous de descendre au fleuve pour y pratiquer des rituels religieux. Le bain dans le Gange est censé laver de tous les péchés. Des ghats spécialisés sont également réservés aux crémations le bois étant offert.
La visite de cette ville peut être très choquante, puisqu’on y côtoie une profonde misère. Les mendiants se regroupent sur les bords du Gange, où les hindous peuvent laver leurs péchés et leur donnant de la nourriture. Notre guide a cependant fait en sorte que nous évitions les endroits trop choquants.
Nous en gardons en fait un très bon souvenir, car c’est là que nous avons le plus appris sur la culture hindoue. Le soir, Mahipal nous a proposé de rejoindre le fleuve pour assister aux cérémonies religieuses. Nous avons fait une première balade sur le Gange pour aller voir (de loin bien sûr) les crémations, et notre guide nous a expliqué leurs rituels. Puis, en quelques heures, le fleuve sacré s’est recouvert de barques, transformé en tribune pour assistés aux cérémonies données sur le ghat principal, à la lueur des petites bougies déposées dans l’eau en l’honneur des personnes qui nous manquent. C’était magique! Cette excursion nocturne n’était pas prévue dans le programme de déart, et c’est pourtant le moment que nous avons préféré (avec la soirée gitane dans le désert du Thar).
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Le lendemain, comme prévu, nous sommes retournés sur le Gange pour observer des scènes de vies matinales au lever du soleil. C’était aussi très sympa et l’atmosphère était alors bien différente de celle de la veille.
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New Delhi
New Delhi a été érige par les britanniques pour en faire la capitale de leur empire. Son architecture est donc résolument britannique, mais aussi hindoue. Au détour des rue, on remarque des maison de riches commerçants aujourd’hui qui n’ont rien de la magnificence de celles que l’on avait pu voir dans les autres villes. Elles sont recouvertes de câbles électriques et de système de climatisation. Et des gens vivent sur le trottoir, juste à leur pied.
La visite de New Delhi a surtout été pour nous l’occasion de goûter des produits locaux vendus sur les marchés, comme un étrange fruit aux allures d’artichaut mais dont la chaire a la couleur et la texture du litchi, avec un gout sucré indéfinissable mais très bon. C’est là aussi que j’ai découvert le kulfi, une glace à la pistache dont je n’ai pas trouvé de pareille dans les restaurants indiens nantais.
Nous avons fini la visite de la ville par le tombeau du Mahatma Gandhi.
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Un voyage extraordinaire
L’inde est un pays où on laisse forcément un bout de son cœur. Nous étions tout de même contents de rentrer, retrouver le calme pour les oreilles et les papilles! Plus jamais je ne dirai que les français sont pressés! Après avoir fait des kilomètres sur les routes indiennes, on se dit que, finalement, on est plutôt zens! Mais à peine rentrés, on avait envie d’y retourner! En fait la rapidité du voyage, avec quasiment une ville par jour et des heures dans les transports a du jouer sur notre impression d’être bousculés. Et encore, on a pu prendre davantage notre temps que si nous étions partis en groupe.
Je suis très nostalgique de ce voyage, aussi parce que mon esprit en a occulté certains aspects. Je ne regarde plus Slumdog millionaire de la même façon car ce film m’ouvre les yeux sur la vie de personnes qu’on a pu croiser durant notre périple (j’ai toujours un pincement au cœur pour les enfant mendiant dans les gares). Mais je préfère garder le souvenir d’une expérience culturelle riche.
Je n’ai pas pu relater tout notre voyage dans cet album, comme notre expérience des trains de nuit, des rickshaws (pousse-pousse ou tuk-tuk), ou la culture du pays… Mais quand je l’ouvre, tout me revient!
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